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« C’est par un beau matin ensoleillé d’avril 2007 que je suis partie du 4ème arrondissement dans Paris avec l’idée de me rendre à une adresse précise dans le quartier Ménilmontant. Après plus d’une heure et demie de marche et l’impression d’être perdue, je commençais à perdre espoir quand soudain je vis sur une bâtisse l’adresse que je cherchais. 

J’ai appuyé sur la sonnette et l’homme qui m’a répondu m’annonça que l’endroit était fermé et il me pria de revenir un autre jour sur rendez-vous, selon l’horaire de l’établissement. Je lui expliquai qu’il serait impossible pour moi de revenir et lorsqu’il entendit mon accent québécois, il me fit un cadeau simplement magnifique. Il me donna une heure pour visiter l’endroit et une consigne à respecter : ne pas prendre de photographie. 

Et c’est de cette façon que je me suis retrouvée seule dans les effets personnels d’Édith Piaf, au travers de ses lettres d’amour et de correspondance, ses disques, ses prix, une des fameuses petites robes noires qu'elle avait portée, les gants de boxe de Marcel Cerdan et beaucoup plus… Tout était empreint d’elle. 

C’est à ce moment précis que j’ai su que, d’une manière ou d’une autre, je lui rendrai hommage, tellement ce moment privilégié est venu me bouleverser. »